Le fait que plus de la moitié de la population mondiale habite en ville est une question qui incite à la planification urbaine, en particulier dans les villes dont certains quartiers sont habités par des personnes vulnérables. Ce travail vise à démontrer que ces secteurs urbains ont une capacité d'agir, malgré les conditions de vie défavorables de leurs habitants. Nonobstant la stigmatisation et l'exclusion sociale, les espaces urbaines peuvent recréer des conditions d'autogestion, lesquelles, fournissent une solution de logement à faible coût, tout en favorisant le renforcement de l'identité et le sens de communauté. Ce processus est décrit dans la thèse à partir de la notion d'agrégation qui désigne une interaction dans laquelle une partie historiquement ségrégée et non reconnue par la ville (un quartier ou un secteur) reprend sa place. Dans le cas de Medellin, suite à la volonté politique d'aménager ces espaces et de les connecter, l'organisation sociale soutenue des quartiers a permis de réaliser cette agrégation.