La rage reste un problème de santé publique important dans le monde, avec environ 59 000 décès humains par an, principalement dans les pays en développement d'Asie et d'Afrique. Bien que la rage soit inévitablement mortelle une fois que les symptômes cliniques se développent, la maladie peut être évitée grâce à un traitement opportun après une exposition à un animal enragé. Toutefois, les habitants des pays à faible revenu, en particulier la partie la plus pauvre de la société, risquent de ne pas recevoir ces traitements salvateurs, soit parce que le traitement PEP est coûteux et difficilement accessible, soit parce que les gens ne se rendent pas à l'hôpital pour se faire soigner en raison d'un manque de connaissances sur la rage. Les chiens domestiques sont considérés comme la principale source de la maladie (91 à 96 % des cas de rage animale signalés). L'OMS recommande que 70 % de la population canine d'une communauté soit vaccinée afin d'éliminer ou de prévenir les épidémies de cette infection. La rage est endémique au Bangladesh et revêt une grande importance pour la santé publique. Le pays se classe au troisième rang des pays où la rage est endémique pour ce qui est des décès dus à la rage chez l'homme. L'épidémiologie de la rage est multifactorielle et divers facteurs contribuent à sa forte incidence dans les zones rurales du Bangladesh.