Le terrorisme constitue depuis des décennies une préoccupation majeure de la communauté internationale et un défi pour son droit. Par l adoption progressive de conventions internationales, les Etats se sont longtemps concentrés sur un aspect de la réponse juridique au terrorisme : la répression pénale des auteurs des crimes terroristes selon les techniques classiques du droit pénal international et, en particulier, selon le principe aut dedere, aut judicare . Les attentats du 11 septembre 2001 ont cependant donné la mesure de la menace que constitue le terrorisme contemporain et, essentiellement le terrorisme islamiste symbolisé par l organisation tentaculaire " Al-Qaïda ". Ces attaques sans précédent ont, d une part soulevé de profonds questionnements sur l état du droit international et l adaptation de ses principes et techniques à la menace terroriste. Au nom de la sacro-sainte " lutte contre le terrorisme ", des mesures anti-démocratiques et clairement liberticides (surveillance vidéo, écoutes téléphoniques, contrôle des courriers électroniques privés...) sont imposées, y compris dans des pays dits démocratiques.