L'économie de rente sénégalaise est marquée depuis des décennies par une crise qui semble aujourd'hui irréversible. La chute généralisée des productions de rente (arachide et coton), résultat de facteurs d'ordre tant politique qu'agro-écologique constitue le premier facteur à l'origine des difficultés économiques auxquelles font face les populations du bassin arachidier. Pour surmonter ces difficultés et survivre dans leur terroir, les populations de la communauté rurale de Ndiob (dans le bassin arachidier) adoptent le maraîchage comme une stratégie majeure. Par la génération de revenus monétaires, l'impulsion de nouvelles activités économiques, l'amélioration du cadre de vie sociale (dans des domaines comme la sécurité alimentaire, la santé, l'éducation, l'habitat etc.), l'activité maraîchère joue un rôle important dans la vie des populations. Ses marques dans l'espace se traduisent par la multiplication de petits périmètres maraîchers dans les champs jadis consacrés à l'agriculture pluviale, la transformation du paysage végétal et surtout de nouvelles pratiques spatiales marquées par des flux quotidiens de maraîchers en direction de la vallée.