Récemment, nous avons observé de nombreux facteurs qui contribuent à l'inefficacité de l'accès à la justice : lenteur, coûts, obstacles culturels et impréparation technique et logistique du système judiciaire. Le nombre d'affaires portées devant les tribunaux a considérablement augmenté au fil des ans parce que nous vivons dans une culture de grande judiciarisation et que, paradoxalement, de nombreuses personnes ne connaissent même pas leurs droits pour les faire valoir lorsqu'ils sont violés. Il est donc du devoir de ceux qui participent à l'univers de la construction scientifique dans le domaine du droit de collaborer à l'analyse de cette situation actuelle et de formuler certaines considérations. Pour lutter contre ces obstacles, des mécanismes alternatifs de résolution des conflits ont été développés. Nous analyserons plus particulièrement la médiation, car il s'agit d'une nouvelle institution qui cherche à donner plus d'efficacité et de rapidité aux conflits. Elle peut être conceptualisée comme un moyen de résolution des conflits, auto-compositionnel, avec l'intervention d'un médiateur qui n'utilise pas de pouvoir coercitif, mais favorise plutôt une atmosphère de coexistence harmonieuse et encourage la réalisation efficace de solutions aux conflits sociaux.