Les professionnels des États partenaires de la CAE ne parviennent pas à exprimer un point de vue commun sur l'utilité d'une pratique juridique transfrontalière immédiate. Des efforts devraient être faits pour accélérer le processus de conclusion des accords qui permettraient aux membres des différents barreaux d'exercer dans n'importe lequel des cinq pays. Cette situation prouve combien il est difficile d'accroître l'efficacité de la libre circulation des personnes et des services dans la Communauté d'Afrique de l'Est. Comme l'EAC envisage son avenir en promouvant une compétence des personnes basée sur le développement, une faible réalisation des objectifs du CBLP constitue un obstacle majeur. On se demande alors ce qui affaiblit la mise en oeuvre des perspectives de la pratique juridique transfrontalière, plus spécifiquement dans le cas du Rwanda, et le type de stratégies qui peuvent être appliquées pour réaliser la pratique juridique transfrontalière dans la Communauté intégrée de l'Afrique de l'Est. Des problèmes tels que l'existence de différentes listes d'avocats dans chaque État partenaire, la faiblesse du cadre réglementaire au niveau national, ce qui rend difficile le développement d'un cadre au niveau régional, les différents systèmes politiques, les problèmes de langue, etc.