Au cours des dernières décennies, la problématique du risque de la longévité a gagné en importance à l'échelle mondiale, alors que la mortalité humaine est en baisse, et par conséquent l'espérance de vie ne cesse de s'améliorer à une cadence qui dépasse les anticipations. Découlant d'une inadéquation entre la table de mortalité et la survie réelle de la population affiliée, le risque de longévité se pose comme un défi aux actuaires, notamment lors de l'estimation des engagements à long terme. L'importance des sommes en jeu impose le recours à des méthodes de modélisation qui tiennent compte de l'évolution temporelle de la mortalité. Il se dégage de cette étude que la projection de l'espérance de vie nécessite la construction de tables de mortalité périodiques et prospectives. Les modèles de Gompertz-Makeham, Lee & Carter et Poisson log-bilinéaire seront appliqués à la mortalité aléatoire d'une population affiliée à un régime de retraite marocain. Par ailleurs, des méthodes d'extrapolation, permettant de palier à l'insuffisance des données aux grands âges, seront adoptées.