Personne ne sait pourquoi Gustave Flaubert a rajouté de sa main, sur la première page du manuscrit définitif de Madame Bovary , celui du copiste, le sous-titre Moeurs de Province . A quelques rares exceptions près, la recherche flaubertienne ne s'est guère penchée sur la question, et depuis la mort du romancier normand, la plupart des éditeurs du roman a tout simplement supprimé le sous-titre, pourtant si significatif notamment pour une compréhension approfondie des intentions critiques de Flaubert vis-à-vis de la société bourgeoise de son époque.
Pour l'auteur de cet essai, le premier de longue haleine à étudier le sens et la signification du sous-titre, les moeurs provinciales visées par l'écrivain dans son premier roman publié sont avant tout des moeurs langagières . La langue et les langages sont au centre de ce livre, où le personnage le plus troublant, la protagoniste Emma Bovary, est clairement victime de ces moeurs langagières bien que, à certains moments, elle arrive à sortir de leur contrainte et paraître une voix à part entière , tels les personnages romanesques polyphoniques de Dostoïevski vus par Bakhtine.
Pour l'auteur de cet essai, le premier de longue haleine à étudier le sens et la signification du sous-titre, les moeurs provinciales visées par l'écrivain dans son premier roman publié sont avant tout des moeurs langagières . La langue et les langages sont au centre de ce livre, où le personnage le plus troublant, la protagoniste Emma Bovary, est clairement victime de ces moeurs langagières bien que, à certains moments, elle arrive à sortir de leur contrainte et paraître une voix à part entière , tels les personnages romanesques polyphoniques de Dostoïevski vus par Bakhtine.
«(...) the author's rehabilitation of the often-forgotten subtitle of Flaubert's novel is a point well-taken, and those less familiar with the reception history of the book, both in Flaubert's time and throughout the last sixty years or so, will find a helpful guide to many important critics of Flaubert, intelligently summarized and put into intriguing dialogue by Helge Vidar Holm.» (Joseph Acquisto, H-France Review 12, 2012)"(...) the author's rehabilitation of the often-forgotten subtitle of Flaubert's novel is a point well-taken, and those less familiar with the reception history of the book, both in Flaubert's time and throughout the last sixty years or so, will find a helpful guide to many important critics of Flaubert, intelligently summarized and put into intriguing dialogue by Helge Vidar Holm." (Joseph Acquisto, H-France Review 12, 2012)