Depuis plusieurs décennies, les chercheurs africains ne cessent de dénoncer de manière remarquable la paupérisation de l être humain en Afrique et tous les traitements immondes qui en découlent. Dès lors, par l affirmation de l identité culturelle et la formation de la conscience historique, ils tentent de désencombrer l homme africain victime des idéologies de tout bord et des injustices flagrantes qui se sont installées comme des normes sociales. Quoi qu il en soit, la situation de l homme africain n a guère évolué. Elle paraît jusqu en ces jours comme celle d "un être encombré dans une marche vers une plénitude toujours différée "1, paralysante. La responsabilité de cet échec revient-elle à la culture traditionnelle africaine à cause de son incompatibilité congénitale avec la rationalité scientifique occidentale ou de la paresse et de l absence de l esprit de profit et de compétition qui la caractériserait tout naturellement?