Pendant les années de la guerre froide, les histoires sur l'occupation nazie de l'Union soviétique sont devenues non seulement un sujet de recherche savante, mais un outil de propagande important. Tandis que l'historiographie soviétique mettait l'accent sur la «lutte de résistance populaire», les historiens occidentaux se sont intéressés à la «collaboration en temps de guerre» dans diverses républiques nationales. L'Ukraine et les pays baltes étaient les zones les plus étudiées, mais peu de recherches de ce type existaient en ce qui concerne le territoire biélorusse. Ce livre remet en question la représentation traditionnelle de la Biélorussie en tant que «république partisane» et analyse diverses formes d'interaction entre la population biélorusse locale et les autorités d'occupation allemandes. Il examine l'éventail des motifs qui sous-tendent les décisions des peuples de s'unir aux Allemands, ainsi que les considérations derrière le changement d'attitude et la transition massive de la coopération à la résistance au dernier stade de la guerre. Le nationalisme biélorusse, les politiques allemandes, la vie quotidienne dans la société occupée et la participation locale à l'Holocauste sont analysés parmi d'autres questions. Ce livre est recommandé aux universitaires, aux étudiants et à toute personne intéressée par le sujet.