La présente étude s'attelle à la mesure du rendement de l'éducation sur le marché du travail dans le contexte canadien en adoptant la théorie du capital humain comme toile de fond. Au regard des résultats qui en ressortent, il apparaît qu'autant le nombre d'années de scolarité que le diplôme constituent des facteurs de croissance des salaires sur le marché du travail, toutes choses étant égales par ailleurs. Le pouvoir explicatif des modèles utilisés varie entre 5,6% et 40,8% et reste, dans l'ensemble, acceptable en sciences sociales. Tout compte fait, ces résultats sont cohérents avec la théorie du capital humain et conformes aux prédictions de son modèle. Par ailleurs, le fait que l'influence du diplôme soit proche de celle des années de scolarité indique que la théorie du filtre n'est pas vérifiée dans ce cas. Celle-ci s'oppose à la théorie du capital humain et postule que le niveau d'éducation ou de scolarité agit comme un filtre permettant d'identifier les individus les plus aptes ou les plus productifs sans nécessairement agir sur leur productivité (Tremblay, 2004).