Le processus de symbolisation, en tant qu'il a pris forme dans les liens intersubjectifs, est étudié à partir d'une clinique issue d'un dispositif de soin groupal de très jeunes enfants, souffrant de pathologies "aux limites" de la symbolisation et des capacités intersubjectives. Concernant ce dispositif, l'auteur procède tout d'abord à un repositionnement théorique et met en travail une série d'hypothèses concernant les ressorts du processus associatif groupal. Ensuite, l'analyse clinique de ces groupes révèle à quel point ils constituent un terrain privilégié d'observation des premières modalités d'auto-saisissement, dans les liens interpersonnels, des processus de pensée et de leurs aléas. Nous sommes ainsi conduits à appréhender des manières prélatentes de symboliser, intelligibles aux charnières des théories de la symbolisation, de l'intersubjectivité, de l'intersensorialité et de la sensori-motricité. La question des différents états du signe et celle du statut métapsychologique des imitations sont notamment au centre de ces articulations.