La disparition de la romanité entraîne la dislocation des villae. L'habitat rural se disperse. La concentration des hommes débute sous les carolingiens pour culminer aux XIe et XIIe siècles. Les paroisses, émergentes au VIIIe siècle en cette région, se fragmentent et se multiplient dans les espaces reconquis. L'évêque Ulger, vers 1140, obtient la restitution des paroisses par les laïcs. La possession épiscopale est temporaire, les paroisses revenant aux abbayes. Des villages se créent autour de l'enceinte sacrée église cimetière, plus nettement dans le voisinage des châteaux, comtaux devenus seigneuries châtelaines par l'usurpation des droits du ban.. A la fin de la période, le pouvoir politique est détenu par le sénéchal du lointain comte-roi, l'évêque contrôle les abbayes, celles-ci privilégient la longue durée, investissent pour dominer l'espace et les hommes, les nobles, sacrifiant l'avenir au présent, abandonnent une part de revenus. Le peuple arrive à survivre par l'extension de l'ager. L'économie et la démographie progressent discrètement. Le territoire est, à la fin du XII siècle, presqu'entièrement humanisé au sens que nous lui accordons au XXI° siècle.