Le développement des activités à l'étranger, dans un contexte de globalisation, requiert certaines précautions. A l'international, les entreprises sont souvent confrontées à une diversité de risques (instabilité politique et sociale, nationalisation d'investissements étrangers, opportunisme des partenaires locaux, risque économique et financier) qu'elles doivent apprendre à gérer. Nous analysons la stratégie internationale des multinationales dans le choix du mode d'entrée des marchés étrangers et des mécanismes de contrôle des filiales selon le niveau du risque pays. Nous combinons une étude quantitative (1021 filiales japonaises à l'étranger) et une approche qualitative (12 multinationales françaises). Nous montrons que l'architecture organisationnelle et les outils informels de contrôle des filiales à l'étranger sont influencés par le degré de risque du pays d'accueil. En revanche, la mobilisation des outils formels de contrôle ne dépend pas du niveau du risque. Par ailleurs, pour étudier la gestion des affaires internationales par la mobilité des cadres, nous utilisons une analyse quali-quantitative comparée (AQQC), méthode jeune et encore peu utilisée en Sciences de gestion.