Les vallées d'Imintanoute offrent un exemple des vallées montagnardes du Haut Atlas occidental en crise. Ayant longtemps été considéré par ses habitants comme un " espace refuge ", le pays d'Imintanoute apparaît, aujourd'hui, comme une " zone d'émigration " par excellence. L'agriculture de subsistance souffre de la sécheresse persistante, du manque d'irrigation, d'un rendement à l'hectare très faible, d'une arboriculture en cours de dégradation et d'un élevage toujours en déclin. La collectivité traditionnelle et l'espace imintanoutiens n'ont pas non plus échappé aux mutations profondes. La majorité des vieux systèmes d'irrigation (la naoura et la sania) a été laissé à l'abandon ou remplacé par la motopompe. Aujourd'hui, de nouvelles structures socio-économiques, culturelles et politiques ont changé les comportements et les modes de vie des populations. Face aux transformations, l'espoir repose sur la nouvelle autoroute Marrakech-Agadir et sur d'autres projets encore afin de redynamiser l'économie de façon à améliorer la qualité de vie des Aït Imintanoute.