L'ouverture aux échanges, conjuguée au rôle que les agents jouent dans le processus de diffusion technologique, apparaît comme un catalyseur, susceptible d'affecter le rythme d'accumulation des facteurs. Les soubassements d'une telle capacité d'absorption demeurent mal cernés pour les pays du Sud. Nous tentons d'éclairer le débat sous l'angle des données disponibles pour le Maroc et la Tunisie. Nous procédons en deux temps. L'intégration dans le cadre d'une fonction de production de type Solow-augmentée, d'une décomposition du capital humain selon la structure des qualifications de la main-d'oeuvre fait suite aux analyses macro-économétriques de long terme des comportements des variables d'ouverture aux imports, aux exports et de capital humain appréhendé par la proxy de taux brut de scolarisation. Les tests économétriques soulignent le rôle moteur du capital humain pour la croissance au sein des deux économies. Ils démontrent toutefois une plus forte interaction de la population active la plus qualifiée dans le cas de la Tunisie qu'au Maroc.