Le sommeil améliore la mémorisation des apprentissages récents, mais on ignore si c'est grâce à une réactivation des apprentissages de la veille. Pour tester cette hypothèse, nous avons utilisé le modèle de la somniloquie. Les paroles prononcées par le sujet endormi pourraient refléter le contenu mental du dormeur et les informations qu'il est en train de traiter. Or, la somniloquie est très peu étudiée : elle peut survenir seule ou dans le cadre de parasomnies de sommeil lent (somnambulisme) ou de sommeil paradoxal(trouble comportemental en sommeil paradoxal) Au cours de cette thèse, nous avons d'abord montré comment ces deux parasomnies correspondaient à la mise en gestes et en paroles du contenu mental (rêve) du dormeur, avec une prédominance en sommeil lent de rêves mettant en scène des catastrophes ou des animaux que les somnambules fuyaient et en sommeil paradoxal, de rêves d'agressions par des animaux ou personnes que les patients avec TCSP contre-attaquaient. Ce résultat soutient le concept de la fonction évolutionniste des rêves comme un entraînement virtuel à " fuir ou combattre " les menaces.