Lors des premières séances d'enseignement de la lecture avec de jeunes élèves du cours préparatoire, de nombreux enseignants disent hésiter sur les mots à employer pour parler de la langue. Très vite, les maîtres n'évoqueront plus cette difficulté. Mais comment ont-ils surmonté l'obstacle ? Quelles ressources métalangagières ont-ils exploitées ? Quels termes ont-ils utilisés ? Cet ensemble composite de moyens fabriqués dans l'urgence du temps scolaire est-il efficace ? Ne risque-t-il pas d'entraîner de fausses représentations chez le lecteur débutant ?
Prenant en compte des recherches fondamentales sur le métalangage et son fonctionnement en discours, et adossant son travail sur la description d'un imposant corpus de séances de lecture recueillies sur plusieurs années, l'auteur met au jour l'organisation du discours métalinguistique de la classe de lecture. Au premier rang de celui-ci figurent une terminologie naïve prolifique, le recours à l'autonymie qui permet de parler du langage sans employer de catégories, et une première nomenclature technique attachée à des savoirs sur la langue plus pratiques que théoriques.
Prenant en compte des recherches fondamentales sur le métalangage et son fonctionnement en discours, et adossant son travail sur la description d'un imposant corpus de séances de lecture recueillies sur plusieurs années, l'auteur met au jour l'organisation du discours métalinguistique de la classe de lecture. Au premier rang de celui-ci figurent une terminologie naïve prolifique, le recours à l'autonymie qui permet de parler du langage sans employer de catégories, et une première nomenclature technique attachée à des savoirs sur la langue plus pratiques que théoriques.