A l'heure où la décentralisation se veut être le levier du développement local au Cameroun, il se pose le problème du choix des outils adapté à cet effet. Face aux investissements de plus en plus grandissants de l'Etat, on note une non adéquation entre le cadre juridique et une faible implication des communautés dans le processus d'affectation et d'exploitation des terres. Ceci entraine une insécurité de la tenure foncière traditionnelle entrainant un impact sur le développement local et par conséquent sur la gestion durable des ressources. Le cadre juridique actuel ne traite pas explicitement le problème du foncier rural et ne correspond plus à la conception des usages actuels des communautés locales. Dans la commune de Nguti, où 30% des terres seulement relèvent des terres coutumières, on note une faible concertation dans les décisions d'affectation des terres entre l'Etat et les 54 communautés existantes avec une demande sans cesse croissante de terre entre 2009 et 2016. Cette thèse met en avant la cartographie participative comme un outil de dialogue et de prévention des conflits d'usage des ressources forestières entre l'Etat et les communautés locales.