Le but de cette étude était de préciser les particularités cliniques, étiologiques, thérapeutiques et évolutives des PAC sévères et/ou compliquées prises en charge dans un service spécialisé de 3e ligne.Il s'agissait d'une étude rétrospective qui a colligé les dossiers de PAC hospitalisés entre Janvier 2016 et Décembre 2018. On a recueilli les critères de sévérité de la présentation initiale, du bilan biologique et radiologique, la prise en charge initiale de la PAC et de ses complications.Nous avons inclus 100 patients. L'âge moyen était de 60,7 ± 17,4. Quatre-vingt-six patients étaient tabagiques. Les antécédents les plus fréquents étaient la BPCO (39%), le diabète (24%) et l'HTA (20%). Les classes Fine prédominantes étaient les classes 3 (23%) et 4 (29%). A la radiographie du thorax, il s'agissait d'une opacité unique limitée (15%), étendue (45%) ou multiples (26%). L'enquête bactériologique a permis l'isolement d'un germe dans 43 cas. Une aggravation rapide sur le plan respiratoire a été notée chez 20 patients. Les signes de gravité relevés durant l'admission étaient : la désaturation (100%), la fièvre persistante (30%), l'hypotension artérielle (30%) et l'obnubilation (35%).