Le pouvoir politique en Afrique dans son rapport avec l'ethnie ne cesse de produire le tribalisme et l'ethnoclientélisme qui sont des obstacles majeurs pour la vie de l'Etat et un handicap sérieux pour le processus démocratique. Le pouvoir officiel de l'Etat est contrôlé et traversé par des multiples réseaux parentaux. L'agir politique africain s'est laissé aliéner par un repli identitaire belliciste causant ainsi une politique «d'imbécilisation» collective qui a plongé la société africaine dans un désert de valeur. La conscience collective s'est dissoute faute de viser les valeurs communes et universelles. Face à cette agir politique de nuisance, nous rappelons que l'appartenance à une tribu est de l'ordre culturel et ne peut en aucun cas devenir le critère d'appréciation et d'évaluation de la vie politique, surtout quand on est gestionnaire de la chose publique. Il faut sortir de l'instinct identitaire pour intégrer la visée de l'humanité. Pour cela, il convient d'opter pour le patriotisme constitutionnel. Il traite l'individu au nom de son humanité et non au nom de sa naissance.