La mise en place du lac de Taabo à la suite de la construction du barrage hydroélectrique du même nom y a entrainé, la migration de pêcheurs professionnels étrangers (principalement les « Bozo » du Mali) et le développement de la pêche commerciale. Ces nouveaux arrivants sont également ceux qui y ont introduit la plupart des engins de pêche en usage dans l'ensemble des pêcheries. Cependant, leur arrivée n'a pas uniquement été bénéfique au développement des activités halieutiques. En effet, au plan spatial, les résultats de cette étude, montrent une corrélation assez étroite entre le faible niveau de contribution de l'activité à l'aménagement et à la transformation de l'espace de cette sous-préfecture et la forte domination de la pêche commerciale par les étrangers, la faible intégration de ces acteurs allogènes, l'inorganisation des acteurs nationaux, et le caractère récent de l'intérêt des collectivités locales pour l'activité. Ces allogènes y ont également accru l'effort de pêche. Cela se traduit aujourd'hui, sur le plan biologique et écologique, par des modifications qualitatives et quantitatives des ressources.