Les guerres en Irak, en Lybie et en Afghanistan ont redonné, au début du 21ème siècle, une jouvence à la théorie de la guerre juste, si l'on sait que les causa belli évoqués avaient du mal à convaincre, voire suscitaient des soupçons d'instrumentalisation des principes ethiques. La légitimation de la guerre respecte en parole la morale et leurre ceux qui y croient. C'est dans ce sens qu'il nous a paru important de revisiter l'oeuvre de Michael Walzer : Guerres justes et injustes. Le philosophe américain a réactualisé, dans la foulée de Freedom IraK, sa réflexion sur la question de la justice dans l'analyse de la guerre. Appliquer à celle-ci le jus ad bellum, le jus in bello et le jus post bellum, c'est tenter de situer les responsabilités - niveaux politique, civil et militaire - dans les injustices commises. Une telle réflexion fait naturellement sens dans un contexte de mise en place de juridictions internationales pour lutter efficacement contre les crimes dans les guerres intra-étatiques, internationales et transfrontalières.