Les populations des quartiers de Kinsoundi et Massina ont une bonne connaissance de l'érosion, à travers l'énumération des causes, des manifestations (des ravinements régressifs très spectaculaires, des déchaussements des fondations des maisons et des arbres) et des effets qui s'en suivent (perte des logements, agrandissement des terres marginales, accidents divers avec ou sans perte des vies humaines, ensablement des lieux ou des cases d'habitation, des frayères au niveau des cours d'eau, rupture des digues,...). Malgré cette perception des risques érosifs par les populations, celles-ci occupent ces lieux précaires en raison des coûts d'acquisition relativement abordables. Elles se contentent des mesures palliatives, en raison de leur vulnérabilité économique et ne sont pas en mesure de mettre en oeuvre les méthodes de lutte efficace et onéreuse, qui nécessitent l'intervention de l'État. Du reste, l'étude estime que la présence de l'homme sur ces sites fragiles, crée davantage des conditions favorables à l'aggravation du phénomène érosif. L'habitat étant vulnérable, les toits des maisons augmentent le volume des eaux qui tombent directement sur le sol et la disposition des voiries.