La société modèle ses membres selon ce qu'elle trouve de mieux pour une vie communautaire. Pour cela, elle établit des normes, des limites infranchissables et des sanctions correspondantes en cas de transgression. Ceux qui brillent dans les transgressions, se voient mis en marge de la société et étiquetés par celle-ci comme des délinquants, des marginaux, des psychopathes etc. En plus, la société a prévue des lieux correctionnels pour placer ces marginaux en vue de les corriger, les rééduquer et les socialiser si possible. Certains se ressaisissent et rentrent sur le droit chemin et les autres, carrément, s'enracinent dans cette marge. C'est bien de ces marginaux, jeunes ou adolescents, qui nous intéressent et font l'objet de notre étude ; spécialement ceux qui se trouvent dans des lieux carcéraux comme la prison de Makala pour la rééducation, qui ont attiré notre attention. La délinquance juvénile apparait depuis plusieurs années comme un véritable problème de société. Ce phénomène suscite une profusion de discours, de mises en garde, de recommandations. Il occupe une place privilégiée dans le débat politique, les médias, les colloques, les discours ordinaires.