La marche est le mode de locomotion le plus utilisé chez l'homme. Elle résulte de processus complexes faisant intervenir des mécanismes de contrôle à la fois centraux et périphériques assurant une marche stable. Le rythme de marche est un des nombreux procédés permettant d'analyser cette dernière. Une façon de l'évaluer consiste à s'intéresser à la durée du cycle de marche. Celui-ci, bien que relativement constant, peut présenter de légères variations sur le long terme. Or, nous savons que ces différents cycles de marche ne sont pas indépendants les uns des autres mais présentent plutôt des corrélations entre eux s'étendant sur un large nombre de cycles. Pour mettre en évidence cette dynamique de fluctuations de la durée des cycles de marche, plus communément appelée autocorrélations à long terme, il nous faut utiliser des méthodes mathématiques complexes. Etant donné que les autocorrélations ont été observées dans différents domaines et situations, certains auteurs pensent que le fait qu'elles soient si systématiquement présentes viendrait d'une construction mathématique (artefact) plutôt que d'une origine neurophysiologique.