Pourquoi pose-t-on des plaques commémoratives ? Cette question à l'apparence si simple ouvre un champ complexe dont le fil conducteur est la phénoménologie, plus précisément, celle de la commémoration. Dés lors, nous pouvons explorer les tensions entre mémoire, histoire, politique, patrimoine et transmission et nous pouvons faire l'hypothèse qu'une plaque commémorative est une histoire de vie collective sous sa forme minimale. La confrontation de cette hypothèse à différentes situations de terrain nous révèle l'engrenage vertueux entre le travail de la mémoire et le travail de la culture. Dans l'optique d'une éducation populaire définie comme le travail de la culture dans une visée de transformation sociale, économique et politique, les histoires de vie collectives en éducation populaire sont des vecteurs de parole politique à (re-)construire pour lutter contre la domination économique et pour (re-)donner sens au mouvement social.