L'utilisation des plantes médicinales est aussi ancienne que l'homme lui-même. Le processus par lequel l'Homo sapiens a sélectionné les plantes utiles à manger, à soigner ou à intoxiquer, se perd dans la longue nuit de l'origine de l'humanité. Cette étape de l'apprentissage s'est déroulée lentement, au rythme de l'évolution, mais avec quelques soubresauts. Les premiers documents écrits qui nous renseignent sur l'utilisation des plantes médicinales datent d'environ 4 000 ans avant J.-C. Nous disposons également des idéogrammes des Sumériens, écrits environ 2 500 ans avant J.-C., où l'on trouve des descriptions de plantes utilisées à des fins médicinales. Dans le code d'Hammurabi, environ 2 000 ans avant J.-C., nous découvrons que les Babyloniens utilisaient déjà de nombreuses plantes pour rétablir leur santé ; parmi elles, on trouve : la menthe, le séné, la jusquiame, l'ail, le pavot, le chanvre, entre autres.