Face aux besoins importants en financement du développement du Niger, les ressources fiscales sont un des principaux piliers pour tout Etat jaloux de sa souveraineté. L'accroissement des recettes fiscales très faiblement mobilisées comme en témoigne le taux de pression fiscale d'environ 11% pour une norme communautaire (U.E.M.O.A) fixée à 17%, est une des principales solutions. La fiscalité est " l'instrument qui doit permettre aux Etats de renforcer leur indépendance vis-à-vis de l'aide extérieure et de se réapproprier pleinement leurs politiques de développement" . Plus de 90% des hydrocarbures consommées le long des 1500kms de frontière avec le Nigeria ne passent pas par le circuit formel d'importation et de redistribution. Ce n'est pas aux activités économiques de se conformer à la fiscalité, mais c'est à celle-ci de s'adapter à son environnement économique. L'Etat a pris des mesures qui se sont traduites par l'institution d'un impôt synthétique pour imposer les facteurs de production, la mise en application d'un système d'identification des contribuables (NIF), l'instauration de la TVA et son élargissement à certains produits alimentaires.