La présente étude sur la métropole économique du Maroc, Casablanca, met en relation trois variables fondamentales: les protestations sociales, la politique urbaine, dans sa dimension planificatrice, et l'espace périphérique. L'intégration est un autre concept (aussi bien ambigu que contesté) incontournable quand il s'agit d'approcher des espaces périphériques abritant des couches sociales modestes, voire défavorisées. Notre hypothèse : il existe des tournants dans la stratégie urbaine coloniale et post-coloniale où la pression sociale exerce des effets notables sur la politique urbaine, et par là, sur la dynamique et la production des formes de croissance urbaine particulières qui marquent fortement le paysage urbain de Casablanca.