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Qüimporte son tissu vieux ou neuf, soie ou toile, C¿est le suprême signe et l¿emblême sacré ! Le soldat dit : « Pour lui, noblement, je mourrai « Car il est mon chemin, mon guide et mon étoile ! « L¿âme de mon pays palpite dans sa voile ! « Tout l¿esprit de ma race est en ses plis serré ! « Où frémira sa gloire auguste, je serai, « Que le soleil l¿éclaire ou que la nuit le voile ! « Il est mon bien, ma foi, ma force et mon amour ! « Malheur à l¿aigle impie, ou malheur au vautour « Qui tente d¿y marquer sa griffe sacrilège !... « Si je tombe en luttant, ô sublime drapeau, « Que ta triple…mehr

Produktbeschreibung
Qüimporte son tissu vieux ou neuf, soie ou toile, C¿est le suprême signe et l¿emblême sacré ! Le soldat dit : « Pour lui, noblement, je mourrai « Car il est mon chemin, mon guide et mon étoile ! « L¿âme de mon pays palpite dans sa voile ! « Tout l¿esprit de ma race est en ses plis serré ! « Où frémira sa gloire auguste, je serai, « Que le soleil l¿éclaire ou que la nuit le voile ! « Il est mon bien, ma foi, ma force et mon amour ! « Malheur à l¿aigle impie, ou malheur au vautour « Qui tente d¿y marquer sa griffe sacrilège !... « Si je tombe en luttant, ô sublime drapeau, « Que ta triple couleur m¿honore et me protège : « Comme je t¿ai suivi, suis-moi jusqüau tombeau ! »
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Autorenporträt
Albert Lozeau est l'aîné d'une famille de 11 enfants, dont 7 survivront à la petite enfance. Son père poursuit une carrière honorable de fonctionnaire à la Cour supérieure. Lozeau, immobilisé par la maladie, passera à peu près toute son existence, soigné par sa mère, dans le village de Saint-Jean-Baptiste, au nord du square Saint-Louis (maintenant au c¿ur de Montréal), là où ses parents se sont installés peu après leur mariage, en 1877. Lozeau entre à l'académie Saint-Jean-Baptiste, à Montréal, en 1886. En 1892, se manifestent les premières atteintes de la maladie qui marquera sa vie : progressivement, il se retrouve paralysé par le mal de Pott, soit l'arthrite tuberculeuse de la colonne vertébrale. De 1896 à 1904, il est confiné à son lit, recroquevillé par la maladie. C'est ainsi qu'il écrira ses premiers poèmes, sur une planchette posée sur ses genoux : « Je suis resté neuf ans les pieds à la même hauteur que la tête : ça m'a enseigné l'humilité. J'ai rimé pour tuer le temps, qui me tuait par revanche », écrira-t-il dans une lettre citée dans la préface de son premier recueil.