15,90 €
inkl. MwSt.
Versandkostenfrei*
Versandfertig in 1-2 Wochen
payback
0 °P sammeln
  • Broschiertes Buch

Quand la fenêtre est close et que tout bruit s¿éteint, Écoute de ton c¿ur monter la voix suprême ; Ta musique est en lui, c¿est là qüest ton poème, Comme les fleurs et les oiseaux sont au jardin. Écoute. Pour saisir l¿écho de ton destin, Attentif, penche-toi longuement sur toi-même ; Le c¿ur que Dieu t¿a fait, qüil haïsse ou qüil aime, Heureux ou malheureux, contient le genre humain. Poète, ta douleur ne t¿est pas personnelle ; Ton âme souffre : hélas, des millions comme elle Pleurent sans révéler au monde leur tourment ! Tous les c¿urs sont pareils qui palpitent, en somme ; Dis le tien, tu…mehr

Produktbeschreibung
Quand la fenêtre est close et que tout bruit s¿éteint, Écoute de ton c¿ur monter la voix suprême ; Ta musique est en lui, c¿est là qüest ton poème, Comme les fleurs et les oiseaux sont au jardin. Écoute. Pour saisir l¿écho de ton destin, Attentif, penche-toi longuement sur toi-même ; Le c¿ur que Dieu t¿a fait, qüil haïsse ou qüil aime, Heureux ou malheureux, contient le genre humain. Poète, ta douleur ne t¿est pas personnelle ; Ton âme souffre : hélas, des millions comme elle Pleurent sans révéler au monde leur tourment ! Tous les c¿urs sont pareils qui palpitent, en somme ; Dis le tien, tu diras celui des autres hommes : Dans un morceau d¿azur luit tout le firmament !
Autorenporträt
Albert Lozeau est l'aîné d'une famille de 11 enfants, dont 7 survivront à la petite enfance. Son père poursuit une carrière honorable de fonctionnaire à la Cour supérieure. Lozeau, immobilisé par la maladie, passera à peu près toute son existence, soigné par sa mère, dans le village de Saint-Jean-Baptiste, au nord du square Saint-Louis (maintenant au c¿ur de Montréal), là où ses parents se sont installés peu après leur mariage, en 1877. Lozeau entre à l'académie Saint-Jean-Baptiste, à Montréal, en 1886. En 1892, se manifestent les premières atteintes de la maladie qui marquera sa vie : progressivement, il se retrouve paralysé par le mal de Pott, soit l'arthrite tuberculeuse de la colonne vertébrale. De 1896 à 1904, il est confiné à son lit, recroquevillé par la maladie. C'est ainsi qu'il écrira ses premiers poèmes, sur une planchette posée sur ses genoux : « Je suis resté neuf ans les pieds à la même hauteur que la tête : ça m'a enseigné l'humilité. J'ai rimé pour tuer le temps, qui me tuait par revanche », écrira-t-il dans une lettre citée dans la préface de son premier recueil.