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On aime, après les révolutions qui ont changé les sociétés, et sitôt les dernières pentes descendues, à se retourner en arrière, et, aux divers sommets qui s¿étagent à l¿horizon, à voir s¿isoler et se tenir, comme les divinités des lieux, certaines grandes figures. Cette personnification du génie des temps en des individus illustres, bien qüassurément favorisée par la distance, n¿est pourtant pas une pure illusion de perspective. L¿éloignement dégage et achève ces points de vue, mais ne les crée pas. Il est des représentans naturels et vrais pour chaque moment social ; mais d¿un peu loin…mehr

Produktbeschreibung
On aime, après les révolutions qui ont changé les sociétés, et sitôt les dernières pentes descendues, à se retourner en arrière, et, aux divers sommets qui s¿étagent à l¿horizon, à voir s¿isoler et se tenir, comme les divinités des lieux, certaines grandes figures. Cette personnification du génie des temps en des individus illustres, bien qüassurément favorisée par la distance, n¿est pourtant pas une pure illusion de perspective. L¿éloignement dégage et achève ces points de vue, mais ne les crée pas. Il est des représentans naturels et vrais pour chaque moment social ; mais d¿un peu loin seulement, le nombre diminue, le détail se simplifie, et il ne reste qüune tête dominante : Corinne vue d¿un peu loin, se détache mieux au cap Misène.
Autorenporträt
Anne-Louise-Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein, connue sous le nom de Madame de Staël (/stal/), est une romancière, épistolière et philosophe genevoise et française née le 22 avril 1766 à Paris où elle est morte le 14 juillet 1817. Issue d'une famille de protestants valdo-genevois5 richissimes, fille du ministre des finances de Louis XVI Jacques Necker, elle est élevée dans un milieu de gens de lettres. Elle épouse, en 1786, le baron Erik Magnus Staël von Holstein, ambassadeur du roi Gustave III de Suède auprès de la cour de France à Versailles. Le couple se séparera en 1800. Devenue baronne de Staël, elle mène une vie sentimentale agitée et entretient en particulier une relation orageuse avec Benjamin Constant, écrivain et homme politique franco-vaudois rencontré en 1794. Entretemps, sa réputation littéraire et intellectuelle s'est affirmée grâce à trois essais philosophiques que sont les Lettres sur les ouvrages et le caractère de Jean-Jacques Rousseau (1788), De l'influence des passions sur le bonheur de l'individu et des nations (1796) et De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (1800).