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" Le généreux appel de M. Gerhard Gran ne peut rester sans écho. Je l¿ai lu avec une vive sympathie. Il a une vertu bien rare, à notre époque : sa modestie. En un temps où toutes les nations affichent orgueilleusement une mission supérieure d¿ordre ou de justice, d¿organisation ou de liberté, qui les autorise à imposer aux autres leur personnalité sacrée (chacune se croit le peuple élu !) on soupire, de soulagement, à entendre l¿une d¿elles, par la voix de M. Gerhard Gran, parler non pas de ses droits, mais de ses « dettes ». Et avec quel noble accent de franchise et de gratitude !"

Produktbeschreibung
" Le généreux appel de M. Gerhard Gran ne peut rester sans écho. Je l¿ai lu avec une vive sympathie. Il a une vertu bien rare, à notre époque : sa modestie. En un temps où toutes les nations affichent orgueilleusement une mission supérieure d¿ordre ou de justice, d¿organisation ou de liberté, qui les autorise à imposer aux autres leur personnalité sacrée (chacune se croit le peuple élu !) on soupire, de soulagement, à entendre l¿une d¿elles, par la voix de M. Gerhard Gran, parler non pas de ses droits, mais de ses « dettes ». Et avec quel noble accent de franchise et de gratitude !"
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Autorenporträt
Romain Rolland, né à Clamecy (Nièvre) le 29 janvier 1866 et mort à Vézelay le 30 décembre 1944, est un écrivain français, lauréat du prix Nobel de littérature de 1915. D¿une culture forgée par la passion de l¿art et de la musique (opéra, Michel-Ange, Scarlatti, Lully, Beethoven, amitié avec Richard Strauss) et le culte des héros, il chercha sa vie durant un moyen de communion entre les hommes. Son exigence de justice le poussa à souhaiter la paix « au-dessus de la mêlée » pendant et après la Première Guerre mondiale. Il est animé par un idéal humaniste et la quête d¿un monde non violent, par son admiration pour Léon Tolstoï, grande figure de la non-violence, par les philosophies de l¿Inde (conversations avec Rabindranath Tagore et Gandhi), l¿enseignement de Râmakrishna et Vivekananda, par sa fascination pour ¿Abd-al-Bah¿¿ (il y fait référence dans Clerambault), puis par le « monde nouveau » qu'il espérait voir se construire en Union soviétique. Il se trouve à partir du milieu des années 1920, de par son engagement de plus en plus affirmé en faveur de l¿URSS, au c¿ur des réseaux de soutien au régime soviétique et devient le plus connu des « Amis de l¿URSS » européens.