Notre système économique a engendré de profondes modifications dans le mode de production et de transformation des aliments. Inspirée par les processus et les mécanismes de la loi du marché et du profit illimité, l'agriculture dite moderne, ne peut produire sans détruire. L'alimentation « industrielle » est responsable de dégâts écologiques (effet de serre baisse de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, pollution, destruction des paysages), de dégâts sociaux (perte de la souveraineté alimentaire des pays en développement, faim, exode rural tant au nord qu'au sud), et enfin de dégâts sur la santé humaine (obésité, cancers, perte de fertilité, etc.). Le courant de la décroissance remet en question les bases profondes de cette société de croissance et se veut offrir une solution systémique. Il a pour but de s'opposer à l'omniprésence de la croissance économique, à la recherche effrénée du profit, pour atteindre une société harmonieuse. La décroissance permettrait-elle de rétablir une agriculture et une alimentation « durable », c'est-à-dire qui soit à la fois meilleure pour la santé, plus épanouissante pour les êtres humains, et plus respectueuse des écosystèmes ?