En considérant les implications esthétiques dues au changement de paradigmes survenu en France dans les années 80, le projet vise à interroger le fonctionnement de l'écriture autobiographique des anciens nouveaux romanciers (Alain Robbe-Grillet, Marguerite Duras, Nathalie Sarraute) dans la perspective d'une esthétique du mensonge. A partir de considérations théoriques qui thématisent le phénomène du mensonge dans la littérature, et plus particulièrement dans le discours autobiographique traditionnel, de même que dans la Nouvelle Autobiographie, l'approche consiste à mettre au point des outils pertinents d'analyse permettant d'appréhender les différentes pratiques de mensonge comme manifestation de l'inauthenticité. En effet, l'esthétique du mensonge ne relève aucunement de la vérification, mais de la façon dont s'instaure une certaine authenticité et des chances de réussite de cette entreprise.