Droits et sciences de gestion, tout en reposant sur des concepts distincts issus de représentation parfois divergente de l'objet observé, disposent de frontières perméables qu'il est nécessaire de franchir, instaurant ainsi une sorte de relation dialectique entre les approches qu'ils sous-tendent. L'entreprise et son conteste devenu l'un des moteurs du système juridique, elle subit les règles des droits existantes, elle les gère mais aussi les produit du fait de ses actions et contrats qu'elle génère dans la plénitude de son objet. Considérée il y a quelques décennies comme une contrainte qu'il faut subir passivement, la variable fiscale est devenue un paramètre nécessaire dont l'utilisation judicieuse procure une richesse certaine du fait essentiellement des incidences qu'elle peut avoir en termes de trésorerie. Dans ce cadre et dans l'optique d'une maximisation de la valeur, l'entreprise cherche à maximiser l'ensemble de ses coûts et donc de son coût fiscal. Fiscalité et finances disposent ainsi de frontières abordables qu'il est sans doute nécessaire de franchir.