La mortalité-infanto juvénile, quoiqu'en baisse depuis 15 ans au Burkina Faso, demeure élevée malgré les efforts consentis. De 1998 à 2010, elle est passée de 177 à 129 (l'EDSBF-MICS-IV,2010). Les principales causes de cette mortalité demeurent les maladies endémo-épidémiques (paludisme, maladies infectieuses, diarrhées, malnutrition) et la faiblesse des taux de vaccination (INSD, 2010). Ce sont autant d'arguments qui ont contribué à la formulation de cette recherche avec pour objectif d'analyser les mécanismes par lesquels les pratiques de soins infantiles influencent les chances de survie des enfants de moins de 5 ans au Burkina Faso en 2003 et en 2010. Les données utilisées sont celles des EDS de 2003 et de 2010 du Burkina Faso. Pour ce faire, nous avons eu recours à l'analyse des courbes de survie actuarielle et à un modèle de régression logistique à temps discret. Les résultats montrent qu'en plus de l'effet significatif des pratiques de soins sur la survie des enfants, l'ethnie de la mère, son occupation principale, l'intervalle inter-génésique et le poids de l'enfant à la naissance, sont des facteurs explicatifs de la relation pratiques de soins et survie des enfants.