Ce livre présente une analyse de deux approches théoriques distinctes de la vaste littérature portant sur la modélisation des préférences de la banque centrale. La première préconise le recours aux fonctions de perte quadratiques symétriques. Cette approche se démarque par la facilité de résolution analytique introduite dans les modèles jugés complexes mais elle peut être désapprouvée vu qu'elle néglige l'incertitude en soutenant le principe d'équivalent certain et qu'elle reflète la symétrie des préférences de la Banque centrale envers les déviations des variables objectifs par rapport à leurs cibles. A cet égard, une deuxième approche plus réaliste, apparue à la fin des années quatre-vingt-dix, permet d'évincer cette critique. Cette dernière présume l'asymétrie des préférences de la Banque centrale et permet de tenir compte de l'incertitude. Dès lors, le principe d'équivalent certain s'avère inapproprié et le banquier central doit adopter un comportement prudent face à l'incertitude en application du principe de prudence de Brainard (1967) permettant à l'incertitude d'affecter les variables économiques réelles et nominales.