Ce travail part du constat que le cancer ne peut être traité par une seule spécialité. Le chirurgien, l'oncologue médical et le radio-oncologue ne doivent pas travailler dans la sphère isolée de leur propre domaine. Au contraire, une prise en charge réussie du patient cancéreux doit intégrer ce que chacune de ces spécialités a de mieux à offrir. Les conseillers en génétique, les spécialistes de la douleur et les experts en nutrition viennent s'ajouter à la liste des professionnels de santé nécessaires. Il s'agit d'une étude de cohorte rétrospective menée à l'Institut national du cancer de l'Université du Caire pour faire le point sur notre propre expérience de la prise en charge des tumeurs stromales de la moelle épinière de l'ovaire. Les tumeurs stromales des cordons sexuels ovariens constituent un groupe hétérogène de néoplasmes bénins ou malins qui se développent à partir des cellules en division qui produisent normalement les cellules qui soutiennent et entourent les ovocytes, y compris les cellules qui produisent les hormones ovariennes (les cellules non germinales et les composants non épithéliaux des gonades). Sur 114 patientes, 25 (21,9 %) étaient bénignes et 25 (21,9 %) étaient à la limite de la malignité ; 55 (48,2 %) étaient malignes et 9 (7,89 %) d'entre elles avaient un comportement biologique imprévisible. L'âge médian de la population étudiée était de 49,7 ans (intervalle : 14-83 ans).