Les processus de reconstitution de la végétation sont abordés, en mode synchrone, sur base de relevés phytosociologiques effectués dans des parties des réserves naturelles qui ont connu jadis des défrichements illicites et actuellement mises en défens pour des soucis de la restauration. Cette étude revient sur l'intérêt méthodologique de la courbe aire-espèces dans l'approche expérimentale de la surface optimale représentative d'un échantillon floristiquement homogène. Elle fournit ensuite les indicateurs de la caractérisation du processus de reconstitution de la végétation initiale. Enfin, l'intégration des indicateurs pertinents dans une seule variable permet la définition d'indices successionnels. L'utilisation de ces derniers dans les suivi de la dynamique post-culturale permet (i) de détecter le sens de la succession (régressive ou progressive), (ii) d'orienter le choix du type d'intervention (active ou passive) le mieux approprié, (iii) de fixer le seuil d'irréversibilité d'un écosystème et (iv) d'opérer des comparaisons entre écosystèmes et régions.