Dans certaines villes du tiers monde notamment les villes haïtiennes, la croissance urbaine se manifeste en périphérie par la formation de quartiers labyrinthes où le sol constitue un enjeu social capital et compliqué. L'utilisation anarchique du sol, l'indivision foncière, la prolifération de quartiers précaires, la réduction d'espaces verts et les troubles sociaux menacent les villes haïtiennes notamment Pétion-ville, une composante de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince en proie à une urbanisation anarchique accélérée. La problématique d'urbanisation à Pétion-ville renvoie à une chaîne de questionnement: Où finit la ville, que reste-il à la campagne? Quelle zone est propre à la construction ou pas? Quelles seraient les conséquences en cas d'un éventuel nouveau séisme? Comment donc orienter les modifications qui ne cessent de se produire dans l'espace urbain? La difficulté de répondre à ces questions nous contraint d'observer les dispositions tant légales qu'administrativespour les confronter à la réalité objective de la croissance des noyaux développés dans les périphéries de la ville.