Cette étude est le fruit d'une longue recherche sur les territoires oubliés des montagnes marocaines (1985 à 2000), à travers plusieurs recherches réalisées dans le cadre de nos études supérieures et également au sein de l'Administration du tourisme. Ce sont des constats réels et diagnostics statistiques de terrain, en plus des statistiques officielles et personnelles recueillies soigneusement et vérifiées. L'accent a été mis sur les espaces du Haut Atlas Central, ayant été le terrain d'une expérience pilote exemplaire dans le cadre de la coopération française de 1984 à 1994, mais nous avons étendu nos recherches à d'autres massifs, ayant connu l'activité touristique depuis longtemps : le Haut Atlas Occidental (Toubkal), ou encore d'autres espaces : le Haut Atlas Oriental, Siroua et Saghro. Le Moyen Atlas et le Rif restent des massifs marginaux en termes de tourisme de randonnées pour plusieurs raisons invoquées dans la présente étude. La mise en marche du tourisme de montagne au Maroc a mobilisé des acteurs et intervenants de divers horizons, mais les bases de sa gestion présentent des défaillances et sa production reste peu bénéfique et pour les territoires et pour les Hommes.