L'enregistrement de naissance de l'enfant ne constitue pas une faveur mais plutôt un droit légitime reconnu par les lois et conventions nationales qu'internationales. Des actions menées dans ce sens notamment par l'ONU et quelques organisations internationales spécialisées à l'instar de l'UNICEF, visent à encourager les gouvernements des Etats à donner à l'enregistrement des naissances le statut de droit humain. L'enregistrement des naissances est un droit pour l'enfant au terme de l'article 7 de la Convention relative aux Droits de l'enfant qui souligne que les enfants ont droit à l'enregistrement de leurs naissances sans discrimination. Ce dernier constitue même la première reconnaissance juridique de l'existence d'un enfant et il est crucial pour assurer que les enfants sont comptés et obtiennent l'accès à des services essentiels comme ceux de santé, de sécurité social et de l'éducation. En outre l'enregistrement établit l'identité de l'enfant, or le droit à l'identité fait partie des premiers droits reconnus à tout enfant. A Kisangani, la proportion d'enfants âgés de moins de 10 ans non-inscrits sur les registres d'état civil pourrait s'élever jusqu'à 90%.