Les méthodes RMN appliquées à l'étude structurale des protéines sont basées sur la mesure d'informations géométriques locales entre protons. Le manque de contraintes à longue portée est un facteur limitant pour l'étude des protéines de grande taille. La deutération de ces systèmes est nécessaire pour leurs études. Néanmoins, le remplacement des protons par du deutérium limite le nombre de contraintes structurales observables. Pour résoudre ce problème, une stratégie basée sur la protonation spécifique des méthyles a été mise en place, ils constituent un choix optimal pour l'obtention de contraintes à longue portée. Les protocoles de marquage spécifique des méthyles des Isoleucines, des Valines et des Leucines ont été optimisés, et une nouvelle méthode de protonation spécifique des Alanines a été développée. Dans des systèmes de taille modérée, l'utilisation de ce type de marquage combiné aux développements d'expériences RMN adaptées permet la détection de contraintes entre paire de méthyles séparés par plus de 12Å. Cette approche s'applique également à des protéines de grande taille, ainsi des NOEs entre méthyles distants par plus de 7Å sont détectés dans un système de 468kDa