En Afrique sub-saharienne, le paludisme gestationnel est une cause majeure de faible poids de naissance et d'anémie maternelle. Sa prévention repose sur l'utilisation de moustiquaires et le traitement préventif intermittent (TPI) par la sulfadoxine-pyriméthamine (SP). Toutefois, face à l'augmentation des résistances à la SP, l'évaluation d'autres molécules pour le TPI est devenue nécessaire et urgente. Le premier essai clinique évaluant la méfloquine (MQ) pour le TPI a été conduit au Bénin en 2005. Il a montré que les deux traitements étaient équivalents pour prévenir les faibles poids de naissance, et que la méfloquine avait une activité antiparasitaire plus importante que la SP mais une moins bonne tolérance. S'il n'y a pas de raison impérative de modifier les recommandations actuelles pour le TPI, il est probable que cela s'avère nécessaire dans les années à venir. Cet essai a confirmé que la méfloquine était une option intéressante pour le TPI. D'autres molécules et associations médicamenteuses, ainsi que d'autres stratégies de prévention ont été proposées et sont actuellement évalués. Leurs avantages et inconvénients sont discutés en comparaison à ceux de la méfloquine.