La réanimation néonatale des extrêmes prématurés soulève des dilemmes éthiques majeurs amenant les professionnels à s'interroger sur la légitimité de la poursuite ou de l'arrêt des traitements au regard de la qualité de vie offerte au nouveau-né. Ce dernier étant incapable d'exprimer un choix, il est dépendant d'autrui pour la prise des décisions le concernant. Ainsi, concernant l'avenir d'un extrême prématuré et l'opportunité de poursuivre ou non la réanimation, la médecine, la société et les parents défendent leurs propres intérêts. Mais à qui appartient réellement le pouvoir de la décision ? La tragique situation vécue par les parents de Titouan en Août 2014 met en lumière toutes les difficultés concernant cette décision et vient interroger la posture parentale. Au fil des années, il semble que la place des parents dans ces décisions tende à être valorisée mais leur rôle reste cependant plus limité que ne le présuppose la rhétorique officielle de l'autonomie parentale. Dans ces situations bouleversantes, la sage-femme joue un rôle primordial dans la transmission des informations aux parents, l'accompagnement et le soutien à la parentalité.