Alfred de Vigny, poète français du XVIIIème siècle, s'écriait: "La technique a enlevé au monde sa beauté!" Ce cri de coeur de l'homme Vigny sous l'emprise de la muse, c'est-à-dire, sous l'inspiration poétique, traduisait ainsi de manière précoce et incomprise la tragédie qui guettait l'humanité brusquement prise par la fièvre de la révolution scientifique et technologique. En effet, deux sentiments contradictoires jaillissent du coeur de quiconque lit ces surlignes du poète: admirer l'artiste pour sa force pénétrante d'esprit qui célèbre la beauté artificielle du monde créé par la science et la technique par opposition à l'harmonie et à la symbiose ayant préexisté. Serait-ce une manière de préférer la nature brute et sauvage à un univers humanisé et socialisé, mais, hélas, ultimement voué à une sorte d'auto-extinction? C'est justement là le problème! En effet, cette situation des plus angoissantes explique sans ambages la raison-d'être de cet ouvrage de John-Malick Gnali, qui en appelle à une coopération de la civilisation dite moderne, postmoderne et industrielle d'avec Dieu, afin de garantir un environnement décent aux générations présentes et futures.