L'écoute du discours de la personne alcoolique, sa position de coupable, de victime, de rien, rend compte en tant que figures du ravage d'une problématique envahie par la pulsion de mort. L'alcoolique, c'est celui qui s'oppose à l'exigence de la perte, de la dette symbolique, qui refuse la nécessité de sacrifier la jouissance, qui utilise la transgression pour jouir en payant de son corps, de sa vie. Cette logique relève du principe de destruction et non du principe de plaisir marqué habituellement de l'insatisfaction, car l'univers de la personne alcoolique c'est la promesse d'un lieu où l'autre est substitué par un objet de besoin, un objet inerte qui ne trahit pas, qui permet à celui qui s'y adonne de se fixer à un lien qui tienne et qui, paradoxalement le maintien quelquefois en vie.