L'humanisme moderne se voit assigné une nouvelle tâche. Il ne s'agit plus de mettre l'accent sur la valeur de l'homme plutôt que sur celle de Dieu (ou de la Nature), mais de parer les menaces sur la personne humaine qui viennent de l'organisation économique et sociale ou des développements techniques. D'autre part, la question « qu'y a-t-il d'humain dans l'homme ? », qui était redevenue problématique depuis l'évolutionnisme de Darwin, semble se vider de tout contenu au contact de la génétique et de la sociobiologie. La catégorie de l'« humain » ne servirait plus qu'à désigner de façon approximative un ensemble de phénomènes (d'organisation, de conduite, d'adaptation, de résistance) dont la stabilité n'est que transitoire.Dans l'impossibilité de prendre appui sur une transcendance ou une nature fixée, l'homme moderne n'aspire plus qu'à devenir sujet de droits. « Le nouvel humanisme, l'humanisme délivré des pièges de la métaphysique, c'est donc « l'humanisme juridique » qui mets l'homme : dans quoi? Comment ? Avec qui? Où? Quand? Pourquoi ?.